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Immobilier : Paris fait face à une baisse historique des emménagements
Rédigé par Maeva FLORICOURT le 27 mai 2025
En deux ans, Paris a perdu une partie de son pouvoir d’attraction. Selon les données du baromètre 2025 du déménagement publié par Nextories, la capitale a enregistré une chute de 31 % du nombre d’emménagements entre 2022 et 2024. Une baisse historique, jamais observée depuis plus d’une décennie. Si Paris reste la ville qui attire le plus de Français au niveau national, ce recul marque un tournant dans les choix résidentiels des Français.
Les prix de l’immobilier parisien toujours dissuasif malgré une baisse
Premier constat : le coût de la vie à Paris continue de décourager les ménages. Entre 2021 et 2024, les prix de l’immobilier ont pourtant reculé de 11,2 %. Mais pour une majorité de Français, cela ne suffit pas. Selon le baromètre Ipsos pour Nextories, 52 % estiment que les prix restent inabordables et 51 % citent l’inflation comme frein principal à leur projet immobilier. Les jeunes actifs (18-34 ans) sont parmi les plus impactés. Entre loyers élevés, coût du quotidien et difficulté d’accès au crédit, beaucoup préfèrent renoncer ou repousser leur déménagement.
Les conditions de crédit qui s’assouplissent timidement
Autre frein majeur : l’accès au crédit. Avec la montée des taux d’intérêt depuis 2022, de nombreux projets ont été reportés ou annulés. D’après l’enquête Ipsos, 25 % des répondants évoquent la difficulté à obtenir un prêt immobilier comme un facteur déterminant dans leur décision de ne pas déménager.
Les Français ont eu tendance à renoncer en attendant que les conditions s’améliorent.
Même si un « relâchement des taux » est observé depuis fin 2024, la confiance n’est pas encore revenue. De fait, une partie des ménages préfère attendre des signes plus clairs d’une reprise du marché avant de s’engager dans un achat immobilier, et notamment à Paris.
Une tension locative persistante
Si acheter devient difficile, louer n’est pas plus évident. La pénurie de logements disponibles à la location est un phénomène national, mais elle est particulièrement marquée à Paris. 28 % des Français évoquent cette pénurie comme une raison pour ne pas déménager, selon le baromètre 2025. Avec une demande très supérieure à l’offre, les loyers restent élevés, même pour des surfaces modestes. En 2024, la capitale reste néanmoins en tête du classement des destinations les plus convoitées, devant Marseille, Lyon, Bordeaux et Toulouse.
À savoir
Une majorité des Parisiens qui déménagent le font vers Paris intra-muros (37,3 %).
Pour autant, cette enquête Ipsos met en exergue un mouvement de fond de plus en plus marqué. La mobilité se transforme : les Français déménagent moins loin, prennent leur temps et privilégient désormais des territoires jugés plus résilients et plus accessibles. Résultat : la part des emménagements parisiens est en net recul entre 2022 et 2024, soit – 31 % selon le baromètre 2025 du déménagement.
Les régions gagnent du terrain face à Paris
Parallèlement, de nombreuses régions voient leur attractivité bondir. Entre 2022 et 2024, le nombre de projets de déménagement a explosé dans certains départements autrefois oubliés :
- +116 % dans les Ardennes
- +102 % dans les Vosges
- +98 % dans le Jura
Le point commun de ces territoires ? Des logements plus grands, un cadre de vie plus sain et des prix bien plus abordables. Même tendance vers le sud de la France et la Bretagne, désormais prisés par les ménages franciliens en quête d’espace et de tranquillité.
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Nos sources
Étude Ipsos pour Nextories, baromètre du déménagement 2025 : entre renoncements contraints et nouvelles dynamiques résidentielles.