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Immobilier : ces 7 villes où la demande locative explose en 2025

Rédigé par Maeva FLORICOURT le 26 février 2025

En France, le marché locatif continue de se transformer à grande vitesse, constat mis en exergue dans le baromètre du 4ème trimestre 2024 de Manda. Alors que la fin de l’année 2024 a marqué un léger recul du nombre de candidatures par annonce dans l’Hexagone, certaines localités ont vu leur demande atteindre des niveaux historiques. Ce phénomène de report géographique s’explique facilement : quand un centre-ville devient trop cher, les locataires cherchent des alternatives dans les communes alentour, moins onéreuses mais toujours bien desservies. À l’approche de 2025, repérer ces zones sous forte tension locative est indispensable pour tirer votre épingle du jeu, que vous soyez propriétaire, investisseur ou en quête d’un nouveau logement.

1. Paris : un marché toujours en tension malgré un léger reflux

Même si la capitale française enregistre une baisse du nombre moyen de candidatures par annonce par rapport à 2024 (- 45,98 %), Paris reste l’une des zones les plus concurrentielles du pays. On y observe encore plus de 40 dossiers déposés pour chaque bien mis en location et les logements trouvent preneur en 10 à 11 jours en moyenne. L’offre culturelle et la présence de bassins d’emplois majeurs attirent toujours un grand nombre d’étudiants et de jeunes actifs, même si le coût de la vie et l’encadrement des loyers commencent à encourager certains à quitter l’hypercentre.

2. Bordeaux : la nouvelle étoile du marché immobilier

Bordeaux se hisse désormais quasiment au niveau de Paris en termes de tension locative. On y relevait l’an dernier moins de 10 candidatures par annonce en moyenne lors des périodes creuses, contre plus de 25 à l’arrivée de l’hiver 2024. Le délai médian de location y est tombé à 10 jours, un chiffre qui surpasse même certaines zones parisiennes. Cette flambée s’explique notamment par la réputation grandissante de la ville, son cadre de vie recherché et des coûts globalement plus compétitifs qu’à Paris ou à Lyon. Les étudiants, qui représentent aujourd’hui 27 % des candidats contre 16 % un an plus tôt, alimentent la demande, séduits par la présence d’universités et d’écoles réputées.

3. Marseille : la cité phocéenne fait la différence

Longtemps considérée comme un marché secondaire, Marseille connaît aujourd’hui un regain d’attractivité, notamment auprès des trentenaires. Au quatrième trimestre 2024, la tension locative y a progressé, avec environ 17 candidatures par annonce, soit +33,86 % par rapport à 2023. Les logements partent en moyenne en 16 jours et on observe que les 30-40 ans représentent désormais 56 % des candidats, contre 47 % l’année précédente. L’ambiance méditerranéenne, la présence d’un tissu entrepreneurial en plein essor et la perspective d’un coût de la vie plus doux que dans les grandes métropoles ont attiré une population plus jeune et active.

4. Clichy : pépite de la petite couronne parisienne

Aux portes de Paris, Clichy est l’un des exemples les plus révélateurs de cette mutation du marché immobilier. Bien desservie par les transports en commun, elle profite de sa proximité immédiate avec la capitale pour attirer des locataires qui souhaitent conserver un accès rapide à Paris tout en évitant le niveau exorbitant des loyers intra-muros. Sur la fin 2024, le nombre de candidatures a connu un bond d’environ +30 %, pour atteindre 64 candidats par annonce dans certains quartiers. Sans nul doute, 2025 devrait conforter cette tendance, soutenue par les nombreux projets urbains et le développement de bureaux à Clichy.

5. Rosny-sous-Bois : la révolution du nord-est francilien

Rosny-sous-Bois, souvent jugée moins prestigieuse que d’autres communes de la petite couronne, connaît pourtant une progression impressionnante de la demande locative, avec +132 % de candidatures recensées au dernier trimestre 2024, culminant à près de 18 candidats par annonce. La ville affiche une progression constante depuis plusieurs trimestres. La cause ? Le prolongement de certaines lignes de métro et la perspective de nouvelles infrastructures de transport renforcent son attractivité.

6. Argenteuil : un délai de location record

Argenteuil figure également parmi les villes où la tension locative s’accentue. En moyenne, un logement y est loué en 9 jours seulement, ce qui reste exceptionnel pour une commune de la grande couronne. Le développement du télétravail amplifie ce phénomène, puisque de plus en plus d’actifs estiment qu’il n’est plus indispensable de résider au cœur de Paris pour profiter d’opportunités professionnelles. Argenteuil propose un compromis idéal entre accessibilité (liaisons ferroviaires rapides vers la capitale) et loyers encore mesurés.

7. Tourcoing : la surprise du Nord

Enfin, Tourcoing, proche voisine de Lille, connaît l’une des progressions les plus spectaculaires de l’Hexagone : +221 % de candidatures par annonce sur la même période. Alors que la capitale des Flandres voit sa tension locative se stabiliser, sa périphérie attire un nombre croissant de locataires désireux de payer des loyers plus bas tout en bénéficiant d’un bassin d’emplois dynamique. Pour preuve, au quatrième trimestre 2024, le nombre moyen de candidatures par annonce à Tourcoing est en forte progression. On y note un engouement particulier chez les étudiants et jeunes actifs frontaliers, séduits par la proximité de la Belgique et par les liaisons rapides avec Lille.

La demande locative se déplace vers les périphéries

Les tendances observées par cette étude laissent penser que l’année 2025 sera marquée par une poursuite du déplacement de la demande locative vers les périphéries. Les grandes agglomérations garderont leur attrait, mais les communes proches aux loyers plus abordables continueront d’attirer de nouveaux arrivants. La diversification géographique du marché devient ainsi un enjeu majeur pour les vendeurs, les acheteurs, les propriétaires bailleurs ou les locataires en quête d’un environnement où les prix restent encore accessibles. Cette reconfiguration annonce une nouvelle ère, dans laquelle les métropoles historiques ne seront plus les seules à concentrer toute l’attention. Désormais, les locataires comme les investisseurs regardent plus loin, tentés par le confort de vie, l’accessibilité des transports et le prix du mètre carré.