Location
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Marché locatif : la tension risque de perdurer en 2024
Rédigé par Maeva FLORICOURT le 11 janvier 2024
Relu et validé par Alexandre BERGES
6 mois, c’est le délai moyen pour trouver un logement à Paris selon l’Observatoire de l’offre et de la demande locative. Si déjà en 2023 dégoter un appartement était un vrai parcours du combattant, cette nouvelle année semble suivre la même tendance. Les prix des loyers ont augmenté et l’offre se raréfie. De quoi compliquer la tâche des candidats à la location et inciter l’exécutif à mettre en place des mesures pour favoriser l’investissement locatif.
Le prix des locations a augmenté de 3 % en moyenne
Le marché de la location est une des victimes collatérales de la crise immobilière. Pour exemple, selon la Fédération nationale de l’immobilier, les loyers dans les grandes villes ont augmenté de près de 3,1 % en moyenne sur un an en janvier 2024. Cette hausse n’est toutefois pas uniforme sur tout le territoire. Sans grande surprise, Paris se positionne en tête avec les loyers les plus élevés, atteignant en moyenne 27,6 € par mètre carré, soit une augmentation de 1,7 % sur un an. Les villes de Nice (16,9 € par mètre carré), Annecy (15,6 €/m²), La Rochelle (15,4 €/m²) et Lyon (14,2 €/m²) suivent la capitale de près. À l’inverse, malgré une progression de 7,1 % sur un an, Saint-Étienne reste la ville française la plus abordable, affichant un loyer moyen de seulement 9 € par mètre carré.
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Le nombre de candidats par offre a explosé
Malgré tout, la hausse des loyers reste très contenue si on la compare au niveau de l’inflation qui a dépassé les 5 % en 2023. Un autre défi se révèle être plus difficile à relever : la tension locative. Ces derniers mois, le marché locatif est marqué par le nombre croissant de candidats pour une même offre de location. Toujours selon l’Observatoire de l’offre et de la demande locative, le niveau global du nombre de candidats a augmenté de manière significative, passant de 2,71 demandes par offre à 3,35 demandes cette année. Une tendance qui se dessine, notamment dans des villes comme Rennes, Lyon ou Annecy.
3,35
Nombre de demandes par offre de location.
Les pistes pour libérer le marché locatif
Il y a bien un argument qui fait l’unanimité chez les professionnels du secteur : il faut encourager l’investissement locatif. Permettre aux petits propriétaires de bâtir leur patrimoine est définitivement l’une des clés pour renouveler l’offre du parc français et soulager la pression locative. Autre sujet qui impacte directement cette tension : le calendrier des interdictions de location. La FNAIM plaide en faveur d’une révision urgente de ce calendrier. Cette demande survient alors que les bailleurs commencent à mettre en vente leurs biens avant les échéances de 2025 et 2028, qui marqueront l’interdiction de louer des logements classés G et F au DPE.
Par essence, le cycle du marché immobilier est lent. Si 2023 a montré quelques signes d’amélioration, il faudra faire preuve de patience pour que le marché regagne en stabilité. En revanche, des mesures politiques doivent être prises et le Logement considéré comme une urgence nationale. À l’heure où le Gouvernement est en plein remaniement, il devient clair que le marché exige une vraie politique d’aménagement du territoire. Reste à voir si le Gouvernement sera enfin décidé à s’emparer de cette problématique et surtout à revoir sa politique du Logement dans sa globalité.
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