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Immobilier ancien : les prix remontent et 2025 démarre du bon pied

Rédigé par Elodie FUENTES le 06 mars 2025

Paris, Toulouse, Lyon, Montpellier ou encore Strasbourg voient leurs prix immobiliers progresser depuis plusieurs mois, signe d’un rebond du marché. Avec un pouvoir d’achat immobilier plus favorable et des demandes à la hausse, l’immobilier ancien n’a pas tiré sa révérence et entend bien s’imposer en 2025. Découvrez les derniers chiffres favorables.

Une reprise encourageante pour le marché immobilier

Après une période marquée par une baisse des prix et un fléchissement des transactions depuis deux ans, le marché de l’immobilier ancien hexagonal relève la tête. Cette tendance dynamique avait commencé à se faire sentir dès le mois d’octobre 2024 et se confirme depuis le début d’année. Avec un redémarrage en janvier 2025 et une impulsion qui se poursuit depuis, l’augmentation du nombre d’acheteurs et le regain des transactions immobilières viennent conforter le secteur du marché immobilier sur sa reprise.

C’est l’ensemble du territoire avec certaines métropoles plus marquées que d’autres comme Toulouse ou encore Paris, qui permet aujourd’hui de parler d’une stabilisation des prix, comme le confirment les indices des prix immobiliers (IPI) SeLoger – Meilleurs Agents – « Les Echos » au 1er mars 2025.

Du côté des agences immobilières, les chiffres sont également bénéfiques à la reprise du secteur. Elles constatent une hause du nombre de biens à la vente, preuve d’un retour progressif des vendeurs sur le marché.

Quels sont les facteurs favorables à l’immobilier ancien en ce début d’année ?

Plusieurs éléments expliquent l’amélioration du marché immobilier ancien depuis le début 2025. Le premier d’entre eux est l’assouplissement des conditions de financement pour les ménages en France. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont amorcé une baisse progressive, passant de 4,20 % en décembre 2023 à 3,32 % en décembre 2024, pour atteindre 3,24 % en janvier 2025. Désormais, il n’est pas rare de voir des emprunteurs décrocher un taux d’intérêt immobilier à moins de 3 % depuis le début du mois de mars.

L’adoucissement de la stratégie des banques, qui contrairement aux habitudes des années précédentes, n’ont pas figé leurs taux en début d’année, participe également à stimuler cette tendance. Elles pourraient même poursuivre leurs efforts dans le but d’accroitre leur parc client et profiter de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) comme levier pour y parvenir. Une situation qui encourage aujourd’hui les acheteurs immobiliers à revenir en masse sur le marché.

Quant aux prix des biens immobiliers, ils avaient fortement chuté en 2024 et se stabilisent progressivement au fil des mois. Cette remontée du prix du marché rassure les acquéreurs potentiels et stimule la demande, plus particulièrement dans les grandes agglomérations où ces derniers repartent légèrement à la hausse.

Dans quelles villes le marché immobilier repart-il en 2025 ?

Si les prix de l’immobilier se stabilisent à l’échelle nationale, certaines grandes villes connaissent une reprise plus franche. Paris, après avoir subi les effets négatifs de la crise (-0,4 % en 2024), enregistre à ce jour une légère hausse de 0,7 % sur un an au 1er mars 2025.

Cette tendance haussière n’est pas exclusive à la capitale et se remarque également à Lyon, Nice, Toulouse, Montpellier et Strasbourg, où les prix des appartements augmentent depuis le début de l’année. Ce phénomène s’explique par une demande croissante des acheteurs, de retour sur le marché, encouragés par la hausse du pouvoir d’achat immobilier due à la baisse des taux d’intérêt et la baisse de l’inflation.

De son côté, Nantes peine encore à inverser la tendance et fait partie des villes qui continuent de voir leurs prix immobiliers diminuer. La ville affiche une baisse progressive de ses prix depuis mi-2022, avec un recul de 5,9 % sur un an et de 0,7 % sur le mois de mars 2025. Ce fléchissement du marché immobilier dans la ville nantaise est accentué par la baisse des demandes.

Dans sa globalité, la reprise du marché immobilier ancien est bien engagée pour l’année à venir. Toutefois, les délais de vente continuent de s’allonger et atteignent en moyenne 83 jours en France, contre 72 jours il y a un an. Le comportement des vendeurs évolue pour laisser place à la patience, espérant un retour encore plus marqué des acheteurs au printemps.

Pour finir, les résidences secondaires disposent encore de marges de négociation importantes. C’est le cas également pour les logements énergivores qui subissent une décote importante de leur prix en raison de l’interdiction de louer des passoires thermiques depuis le 1er janvier 2025. Certains biens classés G ou F au DPE peuvent appliquer une baisse de prix de 20 %.