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Immobilier : le marché retrouve (enfin !) une dynamique positive
Rédigé par Maeva FLORICOURT le 18 avril 2024
Relu et validé par Alexandre Berges
S’il est top tôt pour évoquer une reprise du marché immobilier, plusieurs signaux d’amélioration peuvent en revanche réjouir investisseurs et professionnels. Malgré une baisse de 16 % du volume des transactions au premier trimestre 2024, la dynamique semble en effet positive. Les prix ont légèrement fléchi, enregistrant une diminution moyenne de 3 % par m² sur l’ensemble du territoire et les acquéreurs réactivent peu à peu leurs projets immobiliers mis précédemment sur pause. Cette tendance est en revanche à nuancer, car certaines régions semblent plus résilientes que d’autres.
Des acquéreurs qui réactivent progressivement leurs projets immobiliers
Selon les derniers chiffres publiés par Foncia, plusieurs paramètres indiquent une amélioration des conditions sur le marché immobilier. Les vendeurs ont commencé à consentir à des réductions de prix, constatable par une baisse du prix de vente moyen au m² de 3 %. Autre signal positif : les acquéreurs maintiennent leurs projets immobiliers, voire les réactivent. Seule une diminution de seulement 1 % des surfaces vendues est constatée sur le marché. Ce constat s’accompagne d’une durée moyenne de vente de 98 jours, soit une légère augmentation de 11 jours par rapport à la même période de l’année précédente.
Des dynamiques différentes selon les régions
Autre point positif : la demande est plus soutenue qu’auparavant du côté des acquéreurs. Cette tendance est notamment stimulée par des conditions de prêts plus favorables. Le marché de l’ancien regagne également en attractivité et pour autant, ce nouveau dynamisme est à nuancer. Les régions présentent en effet des réalités contrastées.
Si la Bretagne enregistre la plus forte baisse des volumes de vente, estimée à 27 %, d’autres régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et le Grand-Est se montrent plus résilientes, avec des baisses de transactions moins prononcées (-9 % et -8 %). Ces variations s’expliquent notamment par des ajustements des prix disparates et des dynamiques locales propres à chaque région.
Les prévisions et les perspectives du marché immobilier
Malgré ces indicateurs disparates, l’immobilier ancien demeure une valeur refuge. Les efforts consentis par les vendeurs sur les prix de vente, conjugués à la baisse des taux d’emprunt, devraient favoriser un rééquilibrage progressif du marché dans les mois à venir.
En parallèle, la Banque Centrale Européenne (BCE) envisage une série de baisses de ses taux d’intérêt qui devrait débuter dès le mois de juin, une mesure qui pourrait impacter favorablement le marché immobilier. En effet, les annonces du gouverneur de la Banque de France laissent entrevoir un environnement financier plus favorable, propice à la concrétisation des projets immobiliers.
« Sauf surprise, nous devrions décider une première baisse lors de notre prochaine réunion du 6 juin. »
Avec une inflation en baisse, les taux d’intérêt vont, sans surprise, suivre la même trajectoire. Dans la zone euro, le taux d’inflation a continué de reculer en mars pour atteindre 2,4 % sur un an, selon les données d’Eurostat. En France, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,3 % sur un an le mois dernier, selon l’Insee, ce qui a marqué un net ralentissement par rapport à février.
« Nous sommes en train de remporter la bataille contre l’inflation. »
Le gouverneur préconise donc que cette première baisse soit suivie d’autres ajustements avant la fin de l’année. Il plaide en faveur d’une approche progressive, basée sur les données économiques. L’enjeu est en effet de rester suffisamment flexible pour s’adapter aux fluctuations économiques et géopolitiques.
