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Immobilier : les prix doivent baisser entre 6 et 8 % selon la FNAIM
Rédigé par Maeva FLORICOURT le 06 mars 2024
Relu et validé par Alexandre Berges
Le prix de la pierre doit baisser de manière significative, c’est ce qu’a rappelé Loïc Cantin lors de son dernier passage sur BFM Business. Si la FNAIM anticipe la poursuite de la baisse du nombre de transactions d’ici fin 2024, elle lance un énième signal d’alarme : les prix doivent impérativement baisser pour relancer le marché de l’immobilier.
Baisser les prix pour booster le nombre de transactions
Si 2023 a été l’année de la baisse du volume de transaction, 2024 devrait être celle de la correction des prix. Ce constat du président de la FNAIM, Loïc Cantin, est partagé par de nombreux acteurs du secteur. La baisse des prix est en effet l’un des leviers à actionner pour redynamiser le marché et donc agir sur l’inflexion des transactions. Loïc Cantin va plus loin et souligne la nécessité d’une baisse de l’ordre de 6 à 8 % en 2024. À noter toutefois que, exception faite des prix parisiens, le marché est encore loin d’avoir atteint une telle correction.
« La baisse très légère des taux d’intérêt a permis à certains acquéreurs de revenir sur le marché mais le gain de pouvoir d’achat est extrêmement minime et ne rattrape pas la perte de capacité d’emprunt que les Français ont connu avec l’augmentation des taux en deux ans, passant de 1 à 4 %. »
C’est donc le redémarrage du nombre de transactions qui est en jeu. Pour rappel, ce nombre a chuté à 875 000 en 2023 contre 1,2 million deux ans auparavant. La principale raison de cette tendance baissière ? L’exclusion de nombreux primo-accédants du marché et notamment des ménages aux capacités d’emprunt les plus faibles. À long terme, l’expert estime que le taux de rotation du marché retrouvera un rythme « normal » en se stabilisant autour de 850 000 et 900 000 transactions annuelles.
Les Notaires de France tablent plutôt sur une baisse des taux
Dans leur dernier bilan des tendances et évolutions des prix de l’immobilier, les Notaires de France corroborent les prévisions de la FNAIM. Selon ce bilan, il faut remonter à début 2013 pour observer une baisse annuelle du volume de transactions aussi significative (-21,1 %) et à avril 2017 pour retrouver des volumes inférieurs à 900 000 transactions.
Quant aux prix, le Conseil supérieur du notariat estime qu’ils ont tardé à baisser. Du côté des taux d’intérêt, ils restent élevés même s’ils continuent de chuter. En effet, même les prêts sur 25 ans sont désormais en dessous du seuil symbolique des 4 %. Une excellente nouvelle pour les futurs acheteurs qui voient mécaniquement leur pouvoir d’achat augmenter.
Il semblerait donc que la politique de resserrement monétaire de la BCE ne soit plus aussi impactante qu’auparavant. À noter toutefois que le garant financier reste prudent quant à la baisse de ses taux directeurs, arguant qu’une baisse prématurée serait plus risquée qu’une baisse tardive.
Un marché plus favorable mais des acteurs plus attentistes
Ainsi, la baisse des prix serait donc selon la FNAIM une condition sine qua non pour redonner du pouvoir d’achat aux acheteurs. La Fédération s’appuie sur deux paramètres pour confirmer que cette baisse aura bel et bien lieu :
- Le rallongement du délai de vente des biens qui est passé de 30 jours en 2021 à un délai compris entre 90 et 110 jours en 2022.
- L’application du calendrier de sortie de location des passoires thermiques.
Globalement, il apparaît que le marché immobilier reste prudent. Acheteurs et vendeurs semblent préférer attendre de meilleurs taux et de bonnes affaires. À noter que si le niveau des prix ne compense toujours pas la hausse du coût des crédits, la classe énergétique du DPE peut, quant à elle, jouer un rôle important dans la décote d’un bien et notamment avec les nouvelles réglementations en vigueur.
