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Quels sont les avantages et les inconvénients d’un syndic coopératif ?
Rédigé par Elodie FUENTES le 05 juillet 2023
Parmi les modèles de syndic, le syndic coopératif ou collégial est un modèle non-professionnel et non rémunéré. Il se différencie du syndic bénévole, notamment par l’obligation de confier la gestion de la copropriété au conseil syndical. Découvrez comment fonctionne le syndic coopératif.
Qu’est-ce qu’un syndic coopératif ?
Lorsqu’une copropriété fonctionne avec un modèle d’autogestion, on parle alors de syndic coopératif. Ce mode de syndic collégial, non rémunéré, est entièrement géré par les membres syndicaux. Dans ce cas de figure, un président du conseil syndical est élu par l’assemblée générale et c’est lui qui sera chargé de piloter la gestion de la copropriété en sa qualité de syndic coopératif. Les copropriétaires faisant partie du conseil syndical doivent se répartir les tâches de syndic.
Quelle est la différence entre un syndic coopératif et un syndic professionnel ?
Le syndic professionnel est désigné par l’assemblée générale et rémunéré par les copropriétaires pour ses missions de gestion. Il dispose obligatoirement d’une carte professionnelle et d’un contrat d’une durée de 3 ans renouvelable. Le syndic coopératif, quant à lui, ne requiert pas de compensation pécuniaire pour les missions effectuées, ni de justificatif de professionnalisation. Contrairement au syndic traditionnel, le syndic coopératif est composé des copropriétaires de l’immeuble, élus au conseil syndical par leur AG.
Quelle est la différence entre un syndic coopératif et un syndic bénévole ?
Tous les deux érigés sur un mode non-lucratif, les syndics coopératifs et bénévoles sont sensiblement identiques dans leur mode de fonctionnement. Les principales différences entre un syndic bénévole et un syndic coopératif, sont l’implication obligatoire du conseil syndical et le cadre juridique complémentaire pour le fonctionnement d’un syndic coopératif.
Quels sont les avantages du syndic coopératif ?
Tout comme le syndic bénévole, le syndic coopératif permet aux propriétaires de réaliser des économies sur la gestion de leur copropriété. De plus, le syndic coopératif permet de diviser les missions du syndic entre les différents conseillers syndicaux et ainsi d’alléger le poids de la gestion de la copropriété. Il limite également les litiges entre les copropriétaires, du fait de la répartition des actions entre différentes personnes concernées. Enfin, le syndic coopératif bénéficie d’un encadrement juridique plus poussé en rendant obligatoire la présence d’un président syndical et d’un contrôleur des comptes, nommés par la majorité de l’assemblée générale.
Quels sont les inconvénients du syndic coopératif ?
Les points faibles d’un syndic coopératif sont précisément son profil amateur, pour lequel les membres du conseil syndical peuvent manquer de connaissances et la disponibilité à consacrer à la gestion d’une copropriété. Étant géré par les copropriétaires eux-mêmes, les missions entreprises par le syndic coopératif risquent d’engager plus de temps que si elles étaient réalisées par des professionnels aguerris. À but non-lucratif, ce modèle de syndic collégial demande donc d’anticiper les responsabilités qui incombent au conseil syndical et l’investissement personnel qui en découle.
Comment créer un syndic coopératif ?
Vous faites partie d’une copropriété et vous souhaitez faire appel à un syndic coopératif pour tous les avantages que cela comporte ? Découvrez comment mettre en place le système de syndic collégial dans votre résidence à la place d’un syndic professionnel.
Se tourner vers le conseil syndical
Nous le disions plus haut, le rôle du conseil syndical dans le syndic coopératif est indispensable. Avant de lancer l’initiative de vote pour la mise en place d’un syndic collégial, il est important de vérifier l’implication des membres du conseil syndical dans la vie de copropriété et de s’assurer de leur soutien pour mener à bien le projet de syndic coopératif. Si la résidence ne dispose d’aucun conseil syndical, la première des choses sera de l’ajouter au vote de la prochaine AG.
Ouvrir la discution avec les copropriétaires
Par le biais du conseil syndical ou en passant directement par une conversation WhatsApp ou par mail groupé, il est d’usage d’échanger avec les autres propriétaires de la résidence sur le sujet de syndic coopératif. Étant donné que la majorité des voix est obligatoire pour voter le changement d’un syndic, autant assurer ses arrières avant l’assemblée générale sur l’idée générale du projet collectif.
Indiquer le vote dans l’ordre du jour
Le syndic en charge de la gestion de la copropriété devra être informé du déroulement du vote pour le syndic coopératif afin de l’ajouter à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Les copropriétaires informés ou à l’initiative du changement de syndic devront s’assurer que la résolution a bien été ajoutée lors de la réception de l’ordre du jour à leur domicile.
Voter le syndic coopératif
Pour pouvoir être approuvé, le changement de syndic doit être voté en majorité absolue par les membres de l’AG. Le remplacement du syndic actuel par le syndic coopératif peut être imminent si celui-ci remporte le vote.
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