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Plafonnement des loyers à 3,5% : la mesure du « bouclier loyer » adoptée
Rédigé par Elodie FUENTES le 20 juillet 2022
Relu et validé par Alexandre BERGES
La réforme pour freiner la hausse des loyers a fait transpirer les acteurs des débats politiques, économiques mais aussi au cœur des ménages, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Soucieux des enjeux financiers concernant les deux parties, le gouvernement décide de couper la poire en deux, et d’opter pour une limitation de la hausse à 3,5 % sur un an pour contrer la montée de l’inflation.
Un an de répit pour les locataires
La proposition du gouvernement pour limiter l’impact de l’inflation sur les loyers était vivement attendue. Un sujet préoccupant qui justifie son inquiétude dans un contexte de crise alarmant, durant lequel l’inflation prend son envol et n’est pas prête de s’arrêter, si on en croit les économistes. Limiter la baisse inévitable du pouvoir d’achat des Français, le voilà le point de départ de cette mesure. Et c’est là où ça fait le plus mal qu’il faut taper. Le loyer est la première dépense des ménages, représentant 1/3 des sorties financières chaque mois. Or, c’est précisément ce poste même qui est visé par la montée de l’inflation, puisque le montant des loyers est révisé chaque année en fonction de son taux. Une date calendaire qui affole, suite au derniers chiffres inflationniste annonçant une moyenne de 5,5 % du taux d’inflation en 2022, les locataires ont de quoi trembler.
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Le compromis contre le gel des loyers
Sujet sensible depuis le début de son évocation, dont le paysage politique s’est emparé avec ferveur durant ces derniers mois, l’augmentation des loyers par rapport à l’inflation prend à partie les locataires et les bailleurs. La baisse du pouvoir d’achat n’épargnant personne, tout l’enjeu gouvernemental se situe dans une balance équitable entre les deux parties. Comment protéger les locataires sans trop impacter les propriétaires ? La proposition de la Nupes invoquant un gel des loyers aurait été selon Élisabeth Borne “une fausse bonne idée” pénalisant trop injustement les bailleurs, et notamment les retraités dont l’investissement locatif est un véritable revenu complémentaire : « Vouloir geler les loyers est une fausse bonne idée, car cela gripperait toute l’offre de logement » selon les propos évoqués par Bercy. Bloquer la hausse des loyers à 3,5 % est finalement la solution retenue par l’Etat, se justifiant d’un “juste équilibre”, évitant la sentence du couperet sur les propriétaires soumis à la réglementation énergétique, imposant de lourds travaux.
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