Prix de l’immobilier à Paris : 10 arrondissements sous la barre des 10 000 €/m²

Des prix au m² inédits à Paris

9 259 € en moyenne : c’est la moyenne parisienne des prix au m² au 1er mai 2024. Du jamais-vu depuis plusieurs années, puisque la dernière fois que la barre des 9 000 € a été franchie, c’était fin 2017, à une époque où les taux de crédit ne dépassaient globalement pas 1,5 % (Observatoire Crédit Logement). Une baisse prévue par les notaires du Grand Paris, qui annoncent une baisse de presque 8 % en un an, déjà amorcée en 2023. 

Une chute des prix de l’immobilier qui s’explique par plusieurs facteurs : 

• Une longue période de stagnation pendant les différents confinements entre 2020 et 2021 ;
• Un ralentissement de l’inflation, établie à + 2,2 % en avril 2024 selon l’Insee ; 
• Une stabilisation des taux d’emprunt sous la barre des 4 %.

Une baisse historique du prix de l’immobilier parisien, alors que la moyenne des taux de crédit immobilier se situait autour des 3,6 % en région Paris Île-de-France au 29 avril dernier. Une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs parisiens, qui pourraient bien relancer leur projet immobilier 2024.

10 arrondissements à moins de 10 000 € par m²

C’est assez rare pour être souligné : 10 arrondissements de Paris, soit la moitié, affichent désormais des prix sous la barre des 10 000 € du m² : le 19e (Buttes-Chaumont), 20e (Ménilmontant), 13e (Gobelins), 12e (Reuilly), 18e (Butte-Montmartre), 14e (Observatoire), 15e (Vaugirard), 10e (Entrepôt), 11e (Popincourt) et 17e (Batignolles-Monceau).

Le 19e arrondissement, connu pour le parc des Buttes-Chaumont ou encore le parc culturel de la Villette, est désormais l’arrondissement le moins cher de Paris, pour un prix au m² de 7 823 €. Une baisse des prix de l’immobilier serait-elle à envisager pour d’autres arrondissements comme le 20e, actuellement un peu au-dessus des 8 000 € par m² ? Pas impossible.

La baisse des prix de l’immobilier va-t-elle se poursuivre à Paris ?

Selon la Commission des statistiques immobilières des notaires du Grand Paris, la baisse des prix est actée et devrait se poursuivre pour 2024, notamment grâce à une prise de conscience des vendeurs que les prix d’achat ne seront plus les mêmes que les années précédentes. 

Alors que l’inflation ralentit elle aussi pour se rapprocher des 2 % attendus par la Banque de France, elle pourrait avoir une incidence sur les taux directeurs de la BCE. En effet, une première baisse est attendue pour le 6 juin selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Une bonne nouvelle pour les potentiels acheteurs parisiens, si cette estimation se concrétise.