Logement étudiant : et si l'achat était plus rentable ? - SGL

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Logement étudiant : investir ou rester locataire en 2025 ?

Chaque printemps, la même course s’engage : à peine les premiers résultats Parcoursup dévoilés, les futurs bacheliers et leurs parents partent à la chasse au logement étudiant. Et en 2025, la partie est particulièrement serrée : la France a franchi le cap des 3 millions d’étudiants et dans certaines métropoles, on dénombre jusqu’à 13 candidats pour un seul studio à louer. Face à cette pénurie, investir dans un petit logement plutôt que de payer un loyer peut sembler tentant. Encore faut-il que l’équation patrimoniale tienne la route.

Un marché sous tension mais des taux redevenus attractifs

Depuis l’automne dernier, les taux des crédits immobiliers sont redescendus sous la barre des 3,5 % en moyenne. Combinée au recul des prix dans plusieurs grandes agglomérations, cette détente redonne du pouvoir d’achat aux ménages. Résultat : pour un studio de 20 m² financé avec 30 % d’apport et un emprunt sur vingt ans, l’achat revient déjà moins cher que la location dans deux tiers des grandes villes françaises, selon l’économiste Corinne Dubois.

Acheter : un pari toujours rentable 

Un achat bien ciblé profite :

  • De l’effet de levier du crédit : dans les villes où le mètre carré reste abordable, le coût des intérêts d’emprunt reste inférieur au loyer économisé.
  • D’un marché captif : la demande locative étudiante est structurellement forte. Une fois le diplôme en poche, le bien peut être reloué sans difficulté.
  • D’une fiscalité avantageuse : le statut LMNP permet souvent de neutraliser l’impôt sur les loyers.

Trois villes où l’achat étudiant tire vraiment son épingle du jeu

Les chiffres bruts ne suffisent pas, encore faut-il viser le bon territoire. Ci-dessous, trois agglomérations où le rapport prix d’achat / loyer potentiel se révèle particulièrement favorable.

Important

Pour chaque cas, les montants supposent un crédit sur 20 ans au taux moyen de 3,5 % avec 10 000 € d’apport.

VillesPrix moyen d’un studioLoyer médianRendement brut moyen
Tours90 550 €415 €/mois5,5 %
Reims93 000 €400 €/mois4,8 %
Dijon91 000 €410 €/mois5,4 %

Source : Maslow.immo et Studapart

Conclusion, en s’éloignant des hyper-centres parisiens ou lyonnais, on peut loger son enfant tout en générant rapidement un cash-flow positif.

La location étudiante : les avantages de la flexibilité

Toutefois, à court terme, acheter comporte plusieurs écueils : frais de notaire difficiles à amortir en moins de cinq ans, charges courantes, taxe foncière, éventuels travaux pour respecter la loi Climat et Résilience (interdiction de relouer les étiquettes F et G depuis janvier 2025). Sans oublier la mobilité étudiante (stages, échanges, réorientation) qui peut laisser un studio vide plus vite que prévu. Pour Loïc Cantin, président de la FNAIM, l’affectif ne doit pas masquer l’analyse économique.

Si louer n’a pas le prestige de l’investissement patrimonial, cette solution reste un choix rationnel pour de nombreuses familles.

À savoir

La location étudiante permet de conserver les aides (APL, ALS). Ces subventions peuvent représenter 100 € à 200 € par mois selon la ville et la situation de l’étudiant, un atout souvent sous-estimé.

Parmi les atouts de la location, on retrouve : 

  • La flexibilité donc. Signer un bail d’un an laisse la porte ouverte à un déménagement rapide si l’étudiant change d’orientation ou part six mois en Erasmus.
  • Zéro frais de notaire : vous payez un dépôt de garantie et parfois des honoraires d’agence, bien moins lourds qu’une acquisition.
  • La souplesse : un simple préavis d’un mois suffit à quitter les lieux en zone tendue.
  • Pas de travaux ni de taxe foncière : le propriétaire assume l’entretien structurel, tandis que vous évitez les hausses imprévues de charges de copropriété.

Tout savoir sur le bail étudiant

Alors, acheter ou louer un logement étudiant ?

Prendre la bonne décision nécessite un mini-audit personnel. Avant de trancher, posez-vous ces questions :

  • Comptez-vous garder le bien et le louer à d’autres étudiants ?
  • Pouvez-vous assumer un horizon de 10 ans minimum ?
  • Avez-vous le temps d’encadrer des travaux, de sélectionner les locataires, de suivre la comptabilité ?
  • Envisagez-vous de déléguer à une agence ?
  • Marché porteur ou déjà saturé ?

À SAVOIR

Point de vigilance quant à l’indice de performance énergétique d’une petite surface, car la loi Climat interdit la relocation des logements classés F dès 2028.

Si deux réponses sur trois pointent vers l’achat, un simulateur de crédit et un rendez-vous avec un conseiller patrimonial s’imposent. Dans le cas contraire, mieux vaut rester locataire et si besoin, privilégier un autre type d’investissement.

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Maeva FLORICOURT

Rédactrice web spécialisée dans l'immobilier

En tant que rédactrice web SEO spécialisée dans l'immobilier et la gestion patrimoniale, je décrypte l'actualité complexe de ces domaines pour la rendre accessible à tous.

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