Toulouse : 30 000 logements à construire le long du métro

Toulouse Métropole valide son « Pacte Urbain »

Pensé dès 2018, le pacte urbain de Toulouse Métropole vise à répondre aux besoins d’accueil d’habitants, d’emplois et de desserte en transports en commun. Il se concrétise grâce à la ligne C et les transformations urbaines qui en découlent. Une stratégie d’urbanisation à long terme dont l’objectif est de répondre aux :

• exigences de sobriété foncière,
• objectifs de décarbonation,
• et au développement de la qualité urbaine tout en permettant de redéployer l’économie toulousaine. 

Concrètement, sur les 26 000 logements prévus pour la ville rose, 9 000 devraient être localisés dans des Orientations d’aménagement et de programmation (OAP) ou des Zones d’aménagement concerté (ZAC), afin de maîtriser le programme d’urbanisation. Un droit à construire particulier devrait être accordé par le service urbanisme de Toulouse Métropole pour permettre d’assurer le renouvellement urbain.

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Un levier de déblocage conforme à la loi ZAN

Cette nouvelle possibilité de construction offre une véritable bouffée d’air frais à la ville rose, coincée entre le besoin de loger sa population en constante augmentation et la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Mise en œuvre en juillet 2023 par le Ministère de la Transition Écologique dans le cadre de la loi Climat et résilience, celle-ci oblige en effet à réduire de moitié la bétonisation des terres d’ici 2030 avec pour objectif d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050. 

L’obligation pour Toulouse est désormais de revoir ses plans pour les nouveaux quartiers et de reconstruire la ville sur elle-même en suivant désormais un chemin tout tracé : celui de la future ligne de métro. De quoi donner un coup d’accélérateur au secteur de la construction en accordant de nouveau des permis de construire, alors que la métropole pourrait bien devenir d’ici quelques années la troisième ville de France après Paris et Marseille.

Le métro C : guide du futur PLUi-H pour les promoteurs ?

Dans l’attente du futur PLUi-H (Plan Local d’Urbanisme intercommunal comme Programme Local de l’Habitat) destiné à acter les intentions d’aménagement en termes de production de nouveaux logements et de logements locatifs sociaux, des plans guide vont être mis en place pour aiguiller les promoteurs. Intégrés à terme à ce PLUi-H, ils leur permettront de savoir où construire, et comment. 

Pour dégager l’espace au sol, il faudra désormais construire en hauteur. Des immeubles de près de 50 m² sont ainsi prévus, notamment sur des sites aujourd’hui en état de friche, qui devraient libérer plus de 50 000 m² de foncier. La collectivité travaillerait main dans la main avec les promoteurs afin de construire un projet cohérent dans sa globalité, plutôt que par petites zones indépendantes.

De nouvelles zones à construire le long des futures stations de métro

Pour la partie toulousaine de la ligne C, six séquences de deux ou trois stations ont été identifiées entre Sept Deniers et Montaudran, afin de délimiter les futures zones à construire. Si l’étude est encore en cours, l’objectif est de définir les différents besoins : orientations d’aménagement, renouvellement urbain et axes de mobilité. Parmi ces six séquences, quatre zones stratégiques sont déjà connues : 

• Matabiau Quai d’Oc, axée sur la mobilité, l’équilibre entre logements, bureaux et commerces, et la végétalisation de l’espace public. Près de 3 000 logements y sont attendus. La construction devrait débuter avenue de Lyon ;
• Guillaumet, dans le prolongement de Jolimont, où 1 200 logements sont prévus ;
• Toulouse Nord autour des stations Fondeyre, La Vache et Toulouse-Lautrec, un secteur stratégique pour le renouvellement urbain ;
• Toulouse Aerospace dans le quartier Montaudran, afin de créer des logements à proximité d’Airbus Defence and Space.